Puisque c'est ainsi, nous reviendrons lundi
Pour chasser les nuages, je mets mon t-shirt Beau temps au Maroc acheté l'an passé au Portugal. Ça fonctionne! Déjà après le petit déjeuner, Marrakech a revêtu son plus beau ciel bleu.
J'ai perdu mon flair pour m'orienter dans la ville. Je n'arrive pas à trouver l'entrée du palais de la Bahia. On longe les murs de ce que nous supposons être le palais avant d'y parvenir enfin.
9h15. Les groupes, eux, n'ont pas eu la même difficulté à trouver et ont littéralement envahi la place. On cherche pourtant ce qu'il y a à voir. Surtout des plafonds, très colorés, mais seulement quelques-unes des 166 salles que compte cette demeure construite en 1880 peuvent être visitées, et l'une d'elles (peut-être la plus belle?) est en rénovation. Déception!
9h15. Les groupes, eux, n'ont pas eu la même difficulté à trouver et ont littéralement envahi la place. On cherche pourtant ce qu'il y a à voir. Surtout des plafonds, très colorés, mais seulement quelques-unes des 166 salles que compte cette demeure construite en 1880 peuvent être visitées, et l'une d'elles (peut-être la plus belle?) est en rénovation. Déception!
Les tombeaux saadiens sont bien cachés à l'ombre d'une mosquée. Il m'en faut du temps pour les trouver! Cette fois encore, l'endroit est assailli par les groupes, et la queue pour admirer les fameuses tombes est tellement longue, et en plein soleil, qu'on décide de revenir le lendemain. Décidément, Marrakech est très prisé par les groupes, et surtout le dimanche! Simplement pour en repérer l'entrée (j'en ai marre de me perdre!), nous marchons vers le palais al-Badi, mais celui-ci est fermé jusqu'au lendemain. Puisque c'est ainsi, nous reviendrons lundi!
Cette journée s'annonce infernale si tous les endroits à visiter sont pris d'assaut par les touristes du dimanche. On s'attable à la terrasse du resto Un déjeuner à Marrakech pour un café, et, surtout, réorganiser la journée d'aujourd'hui et du lendemain. Quelques minutes avant midi, nous partons en direction du Dar Anika, le resto que j'ai réservé ce midi, espérant cette fois-ci le trouver sans souci. Seuls sur la terrasse ombragée, je goûte à mes premiers vermicelles sucrés à la cannelle pendant qu'Éric mange de la lotte à la marrocaine.
Marrakech est un peu comme le Disney World du monde arabe. Au premier coup d'oeil, tout nous émerveille. Les vendeurs et leur mille trésors. Les demeures aux mosaïques colorées. Les portes juste assez décrépies. Mais dès le lendemain, on sent qu'à quelque part, ce monde est planifié, étudié, conçu, chorégraphié. Je ne dis pas cela de façon nécessairement négative, mais Marrakech est ce qu'elle est parce qu'on veut qu'elle soit ainsi. Tout est fait pour plaire au touriste en quête d'exotisme. La médina a certainement des accents d'authenticité. Mais, en regardant de plus près, on constate que les cônes d'épices, si jolis pour la photo, sont en plastiques et peints de couleur vive pour attirer l'oeil. Les vendeurs nous abordent toujours avec la même rengaine. Qui croit encore que les serpents sont charmés par la musique alors qu'ils sont sourds? N'en demeure pas moins que Marrakech est une ville fascinante, animée comme pas une et tellement belle à découvrir.
J'ai décidé que nous irions magasiner dans Gueliz, un quartier de la nouvelle ville. Le soleil tape fort durant les 45 minutes de marche jusqu'au Eden Shopping Center. Un peu d'air frais nous fait du bien. Quelques sacs en main, nous retournons déposer les achats au Riad, encore une trentaine de minutes de marche. On se repose un peu à l'hôtel sur la terrasse, mais j'ai la bougeotte. Il y a le beau bar à vin 68 tout près du...Eden Shopping Center. On puise dans nos réserves d'énergie pour s'activer, et nous voilà devant un vin blanc marrocain et un plateau de fromages 45 minutes plus tard. Le trajet Google nous a fait traverser une partie de la médina dont l'authenticité ne fait aucun doute, le spectacle nous a retardé un peu. On peut dire qu'on aura vu l'envers du décor.
C'est dans l'intime pergola de l'hôtel, aux sons de l'effervescente médina, que nous savourons un bon couscous à l'agneau commandé la veille. Du haut de notre tour, on observe les gens qui s'activent dans les maisons ou sur les toits, témoins privilégiés de la vraie vie des habitants de cette ville aux mille ans.
Frédéric...tu viens de péter ma balloune concernant Marrakesh.
RépondreEffacerDifficile de faire la différence entre "l'illusion Marrakesh" et "Marrakesh l'authentique"...surtout quand ce qu'on trouve est ce qu'on cherche.
Je crois que je me serais laissée charmer même par l'illusion et par l'ambiance "typiquement marocaine"!
Drôle, la photo des deux coqs!
On a adoré Marrakech, et tu aimerais aussi beaucoup. La ville a du charme à revendre.
Effacer